Punition pour l’administrateur d’un site de streaming vidéo illégal

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Punition brutale pour l’administrateur d’un site de streaming vidéo illégal: deux ans de prison et 80 millions d’euros

Le directeur d’un site de streaming illégal en France a été condamné par contumace à deux ans de prison avec exécution et l’indemnisation de plus de 80 millions d’euros aux parties civiles, rapporte l’AFP.

L’homme de 41 ans dirige Streamiz, l’un des sites de streaming les plus populaires en France, avec 250 000 visiteurs uniques par jour, rapporte Mediafax.

Un tribunal de Nanterre l’a condamné lundi à deux ans de prison avec exécution et à verser une indemnité de 83,6 millions d’euros aux parties civiles, syndicats de professionnels et entreprises tels que Disney, 20th Century Fox, Warner Bros et la Société des Perpétrateurs , compositeurs et éditeurs de musique en France, selon des sources judiciaires.

L’homme, qui est un fugitif, a été reconnu coupable de « contrefaçon » et de « travail noir ».

Le site, qui a été fermé en 2011, proposait aux internautes environ 40 000 films, certains d’entre eux n’étant encore pas sur DVD et totalisant 500 millions de vues, selon les mêmes sources.

Après une plainte au tribunal de Fédération nationale des distributeurs de film (FNDF) en Décembre 2009, les enquêteurs ont trouvé l’administrateur dans les Hauts-de-Seine, en 2011. Le suspect a été arrêté en Octobre 2011, alors qu’il quittait sa maison à Montrouge, ayant dans son sac à dos la somme de 30 000, en espèces, cachée dans ses chaussettes. Libéré puis convoqué par les autorités, il a disparu et n’a plus été retrouvé depuis.

Les enquêteurs ont constaté qu’il a remporté plus de 150 000 euros de publicité pour moins de deux ans. Ils ont également trouvé des preuves de comptes bancaires à l’étranger.

La condamnation de l’administrateur permet de « démontrer la signification concrète des dommages causés par ces sites », a déclaré à l’AFP Christian Soulié, avocat de droit civil.

Mais la condamnation de l’administrateur pourrait n’être qu’un «premier pas» dans le processus, car le coupable était absent et n’était pas représenté par un avocat.